8h. Gare ferroviaire d'Agra. Notre temps est compté à notre descente du train. Un jour et demi et un programme chargé des différents lieux à voir. Nous nous en remettons à un conducteur de tuk-tuk qui nous propose de nous conduire au château de Fatehpur Sikri à 40km de la ville. Rendez-vous est pris dans une heure, le temps de prendre un petit-déjeuner depuis le toit du guesthouse avec vue sur le Taj Mahal. Malgré le relatif éloignement, sa blancheur rayonne et éclabousse toutes les autres constructions. Les habitations sont réduites à de pâles bâtisses insipides douloureusement écrasées par le mausolée de marbre. On en oublie ce qu'on a dans l'assiette. Nos derniers pas en Inde vont être magiques.
Nous partons vers le château de Fatehpur Sikri. Malgré l'indéniable beauté de ses lignes, mes pensées sont tournées vers Agra et l'envie de fouler les jardins et le parterre de marbre du mausolée blanc. Notre visite au château est courte et repartons vers Agra.
A notre retour, nous nous arrêtons au fort rouge. Superbement conservé, Agra peut rivaliser avec les innombrables châteaux parsemés dans la province du Rajasthan. Les pelouses et jardins rehaussent les lignes droites et verticales de la forteresse rouge. L'intérieur du fort se compose d'une myriade de pièces débouchant les unes dans les autres et séparées par moments de quelques cours extérieures. Une partie de la fortification borde la rivière et plusieurs ouvertures orientent nos regards vers la berge opposée. La silhouette du Taj Mahal se profile au loin parmi des landes peu touchées par la main de l'homme. Mes yeux sont aimantés par ce monument blanc. Une obsession depuis mon arrivée en Inde qui s'est transformée en désir insupportable depuis ma sortie du train.
Nous continuons notre visite des monuments d'Agra avec le baby Taj Mahal. Nous traversons la rivière et nous nous arrêtons devant cette réplique de son illustre grand frère. Une mise en bouche avant de filer vers le Taj Mahal.
Nous longeons la rivière en tuk-tuk. Quelques mètres à pied, nous dévalons le petit talus et notre regard se fige sur le palais funéraire à la blancheur éclatante. La rivière nous sépare de l'arrière du mausolée. La quintessence de l'art moghol reflète les dernières lueurs du soleil. Un dome pointu ceinturé par 4 minarets et bordé par 2 mosquées couleur brique. Nous marchons le long de la berge pour contempler le monument sous différents angles. Proportions harmonieuses et couleurs apaisantes. Un de ces bijoux architecturaux que l'histoire a légué à l'humanité. Un de ces trésors qui embellit les brochures des agences de voyages. Et pourtant, malgré toutes les photographies prises par les plus grands photographes, l'émotion est là, intacte. Symétrie parfaite entre les 2 mosquées qui embrassent le mausolée et merveilleux reflet dans les eaux calmes de la rivière. Le palais de marbre flotte au-dessus du temps, au-dessus de la réalité. Nous aussi.
Petit à petit, le mausolée s'assombrit avec l'arrivée de la nuit.
Keyword - merveilles du monde -
dimanche 14 octobre 2007
Monuments dans les environs d'Agra
Par dorian le dimanche 14 octobre 2007, 21:32 - TDM-Inde
mardi 14 août 2007
La nature boursouflée de Yangshuo
Par dorian le mardi 14 août 2007, 13:16 - TDM-Chine
La ville de Luzhou est un arrêt obligatoire lorsqu'on souhaite se rendre dans la nature féérique des alentours de Guilin au départ de Zhangjiajie. Les trains sont bondés et voyager en place assise est tout sauf reposant. A la sortie de la gare de Luzhou, des bus attendent les voyageurs pour Guilin. C'est presque aussi bien rodé qu'un tour organisé. A l'arrivée, nous nous empressons de trouver un hôtel afin de combler les heures de sommeil manquantes.
Au réveil, dans une petite agence de voyage locale, nous réservons pour le lendemain, une croisière sur la rivière Li jusqu'à Yangshuo et mettons une option sur une excursion dans les rizières en terrasse de Ping'an près de Longsheng. Afin d'éviter le désagrément de voyager en place assise, nous partons réserver une couchette sur le train du 15, soit dans 4 jours. Il ne reste plus que 3 places et le dernier billet nous le prenons comme voyageur debout. Voyager en train en Chine et en été n'est pas facile. Sans parler de l'accueil souvent désastreux des guichetiers. Nous finissons notre soirée dans un quartier animé de Guilin.
Au petit matin, départ en minibus pour la croisière. L'excursion se décompose en 1h de bus, 1h30 de croisière et 1h de bus pour atteindre Yangshuo. Nous avons une mini-péniche pour nous 4. Nous installons des tabourets sur le pont avant tandis que la péniche quitte la rive. Une saveur particulière dans ce paysage de carte postale. Il suffit de s'asseoir et admirer les rives qui défilent. Les monticules drapés de vert participent à l'impression féérique de la croisière. On dirait qu'un liquide souterrain bouillonnant a boursouflé une lande verte jadis plane. Au hasard des méandres de la rivière, s'entrouvre un nouveau pan de pics aux formes paraboliques.
Malheureusement en cette haute période touristique, l'activité maritime soutenue perturbe la sérénité des eaux et nous prive d'une superbe symétrie de la sinusoïde que forment les pics les plus élevés.
Une épaisse pluie s'est levée et nous oblige à nous abriter et contempler les rives depuis l'intérieur de la péniche. A notre arrivée, un rickshaw nous emmène vers la petite station de bus et nous regagnons Yangshuo.
La rue de l'ouest (Xi jie) et ses nombreuses ruelles perpendiculaires composent un théatre parfait pour flâner, se détendre, faire quelques achats et se restaurer.
Le lendemain, en compagnie de ma mère on part faire une balade à vélo dans le nord de Yangshuo entre champs, villages et monticules endémiques.
Nous atteignons le pont du dragon avant de nous diriger vers le sud et la colline de la lune célèbre pour son arche. Malgré la brume persistante, nous dominons la plaine et observons avec attention comment l'homme a habilement habillé les abords des collines avec champs et villages dans le pur respect des traditions chinoises.
Le soir nous reprenons le bus pour Guilin afin de préparer notre excursion vers Ping'an prévue pour demain.
vendredi 10 août 2007
Les colosses de pierre du Wulingyuan
Par dorian le vendredi 10 août 2007, 22:56 - TDM-Chine
Parfaitement inconnu des voyagistes occidentaux, le massif découpé du Wulingyuan est sans doute l'un des plus beaux de Chine. Personnellement, c'est mon préféré. C'est la joie au ventre que je reviens sur ces lieux avec ma petite famille.
Nous arrivons à Zhangjiajie-ville par le train de nuit et un agent de voyage local nous conduit à Zhangjiajie-village à une heure de là. Ce village est accollé à l'entrée sud du parc du Wulingyuan et reste le lieu idéal pour débuter la balade et se reposer après une journée dans le parc. Le ticket est valable 2 jours et afin d'éviter les trafics de cartes magnétiques, les bornes sont équipées de lecteurs d'empreintes digitales. Pas de quoi faire oublier le prix exorbitant du billet : 245 yuans (24,5 €) ! 8 € de plus qu'il y a 2 ans !
Nous passons les tourniquets et sur la gauche, des familles de singes attendent qu'on leur jette quelques sucreries.
200m après l'entrée, un plan représente les différents sentiers qui ornent le parc. Nous prenons sur la droite, traversons un pont et avançons sur le chemin pavé qui fuit dans la nature dense des lieux. Quelques jeux (courtes haies et champignons de pierre) agrémentent le parcours.
A l'approche du sommet, nos pas ralentissent puis s'arrètent sur un point de vue à couper le souffle. L'ascension dans les sous-bois ne laissait pas présager d'un telle splendeur tandis que nos yeux s'équarquillent face à cette merveille que nous lègue la nature. Les coudes appuyés sur la balustrade, nos yeux balayent la scène. Des colosses de pierre nous font face. Les dieux se détendent en disputant une partie sur cet échiquier géant. Ces obélisques naturelles hautes comme la tour Eiffel pour certaines, harmonieusement effilées et joliment coiffées d'une touffe de pins rivalisent de beauté.
Un halo de brume intensifie le mysticisme des lieux. Plusieurs points de vue ont été bâtis le long du chemin ; mais aucun d'entre eux n'apporte une explication rationnelle à ce champ de colonnes granitiques. De toute façon, notre esprit n'est plus capable d'analyser tant il est submergé par ce torrent de lumière et de splendeur que lui apportent nos yeux.
Plusieurs heures sont passées, les efforts de la montée sont complètement oubliés. Nous redescendons dans la vallée pour naviguer entre les tours. Des langues de forêts vertes s'accrochent aux contreforts des titans de pierre, tentent une vaine ascension de leurs parois abruptes et se heurtent à leur vertigineuse verticalité. Entre les colonnes, des fourmis voyageuses se meuvent. Nous évoluons dans ce champ de culture pétrifiée démesurément grand.
Les yeux scotchés au ciel, nous regagnons l'entrée du parc.
Le lendemain, nous retraversons le parc pour se rendre à un ascenseur fixé sur la paroi d'une des obélisques granitiques. Un dernier plein d'émotions avant de quitter le parc.
Le soir j'accompagne Armelle à l'aéroport. Elle a gagné ses galons d'apprentie baroudeuse. Le rythme était un peu soutenu mais j'ai été heureux de partager un bout de chemin ensemble. En plus, elle a suivi sans broncher. Quoique...
Un petit goût de la vie de saltimbanque que je mène depuis 2 mois.
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